đĄNote: l’article original (2013) a Ă©tĂ© mis Ă jour avec des captures d’Ă©cran rĂ©centes.
Au fil des ans, Scrivener est devenu mon outil de prĂ©dilection dĂšs quâil sâagit de coucher des mots « sur le papier ». Pour ĂȘtre plus prĂ©cis, si je ne suis pas sur lâun de mes ordinateurs mobiles (comprendre: iPad ou iPhone) et que ce que jâĂ©cris va dĂ©passer la centaine de mots, cela va se passer dans Scrivener.
Organiser et rĂ©organiser mes textes, lister et stocker des idĂ©es, conserver mes recherches (et les rendre accessibles, trouvables en trois clics, exportables), depuis la liste des articles pour le blog jusquâaux romans de plus de 120,000 mots, tout passe maintenant par cet outil, qui rend simplement la vie dâauteur plus facile.
Se concentrer sur ses idées
Jâai aussi appris Ă apprĂ©cier un environnement minimaliste pour me concentrer sur mes idĂ©es et mon texte, et rĂ©duire le risque dâĂȘtre distrait par une interface complexe, des couleurs vives, ou de passer mon temps Ă peaufiner les rĂ©glages de l’interface.
Le succĂšs de logiciels comme ByWord ou iAWriter, qui sont des traitements de textes dĂ©pouillĂ©s (au bon sens du terme) est comprĂ©hensible de ce point de vue. Je les utilise dâailleurs souvent pour des textes courts.
Mais je reviens vers Scrivener dĂšs quâil sâagit dâorganiser mon texte, dâavoir des rĂ©fĂ©rences sous les yeux, ou dâavoir la structure complĂšte dâun projet plus complexe directement Ă lâĂ©cran, dans le mĂȘme outil dâĂ©criture qui me permet de travailler mes idĂ©es.
Scrivener, un outil dâĂ©criture trĂšs complet
Seulement voilĂ : Scrivener peut aussi sâavĂ©rer trĂšs complet et complexe (pour ĂȘtre juste, si lâutilisateur le veut !)
LâintĂ©rĂȘt de Scrivener nâest plus Ă dĂ©montrer (peut ĂȘtre fera-t-il le sujet dâun nouvel article plus gĂ©nĂ©raliste), mais dans cet environnement complet, comment puis-je retrouver ce cĂŽtĂ© minimaliste qui me permettra de rester concentrĂ© sur mon histoire, et de transfĂ©rer ce que jâai dans la tĂȘte vers mon fichier texteâ?
Unclutter
Unclutter, que lâon pourrait traduire librement par simplifier.
Scrivener propose une premiÚre solution simple, probablement initiée par ByWord: le mode composition (chez ByWord, on parlerait de plein écran).
On peut lâactiver soit par le menu View > Enter Composition Mode
, soit par le raccourci clavier ALT-â-F
.
Ici, tout est personnalisable.
Ă commencer par la police. Personnellement, je prĂ©fĂšre Ă©crire en police Ă espacement fixe, et je suis tombĂ© en amour devant la police utilisĂ©e dans iAWriter : Nitti Light, aussi lâai-je installĂ©e dans les paramĂštres par dĂ©faut.
Modifier la fonte dâaffichage du mode dâĂ©dition reste simple: il suffit de faire un petit tour par les prĂ©fĂ©rences de Scrivener, sous lâonglet Formatting
, puis sur le A
qui symbolise le choix des polices.
LĂ , la fenĂȘtre systĂšme de choix de police sâaffiche. Il ne reste quâĂ choisir la fonte, la taille, Ă©ventuellement la couleur si vous souhaitez la modifier.
Le reste des options est accessible directement depuis le mode composition. Si je glisse ma souris vers le bas, une barre de contrĂŽle apparait.
Tout est rĂ©glable, avec, dans lâordre, le zoom, la position de la page, la largeur de celle-ci, et mĂȘme lâopacitĂ© du fond. Vous noterez aussi le mode machine Ă Ă©crire et le mode focus qui permet de choisir de baisser l’opacitĂ© de tout ce qui n’est pas votre phrase, ou votre ligne, ou le paragraphe entier.
Se situer dans la structure dâun texte
Sur des textes plus longs, jâai souvent besoin de faire rĂ©fĂ©rence Ă des points situĂ©s plus tĂŽt dans lâhistoire, ou encore de situer la scĂšne dans la structure du document complet. La magie de Scrivener opĂšre, et je peux facilement accĂ©der Ă ces outils que sont le Binder ou lâInspecteur (avec ses notes et ses options) en un coup dâĆil.
Mais la barre dâoutils, avec ses icĂŽnes colorĂ©es, la barre de mise en forme du texte ou bien mĂȘme le Binder avec ses onglets vifs peuvent vraiment ĂȘtre une source de distraction.
Enlever ce dont on nâa pas besoin
Câest aussi la force de cet outil: on peut en faire ce que lâon veut. Aussi, virons tout ce dont nous nâavons pas besoin !
Ma police de travail, sa taille et sa couleur ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© choisies dans les prĂ©fĂ©rences. Je nâai donc pas besoin de la barre de mise en forme, surtout que celle de mon texte de sortie peut ĂȘtre complĂštement diffĂ©rente (et ce sera le sujet dâun prochain article).
â§-â-R
ou le menu Présentation > Edition du texte > Masquer la barre de mise en forme
permet de cacher (ou montrer) la barre de mise en forme.
Tant quâon y est, je nâai pas besoin non plus de la rĂšgle : â-R
ou le menu juste à cÎté, et voilà .
Et puis masquons ou affichons le Binder et lâInspector Ă la demande :
â„-â-B
pour cacher ou afficher le Binderâ„-â-I
pour cacher ou afficher lâInspector
Interface minimaliste
VoilĂ , jâai donc une interface minimaliste, me permettant de me concentrer sur mon texte, mes idĂ©es, ou mon histoire.
Et avec un ou deux raccourcis clavier, je peux voir oĂč jâen suis dans mon histoire par exemple en affichant le Binder , ou encore les notes associĂ©es Ă ce chapitre particulier, en affichant lâinspecteur.
Câest le meilleur des deux mondes: la simplicitĂ© dâun outil de saisie Ă la ByWord ou iAWriter, et les boites Ă outils de lâauteur fournies par Scrivener Ă portĂ©e de raccourcis clavier.