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Scrivener: adapter comme un environnement minimaliste

21.03.2013

Au fil des ans, Scrivener est devenu mon outil de prédilection dès qu’il s’agit de coucher des mots « sur le papier ». Pour être plus précis, si je ne suis pas sur l’un de mes ordinateurs mobiles (comprendre: iPad ou iPhone) et que ce que j’écris va dépasser la petite centaine de mots, cela va se passer dans Scrivener.

Organiser et réorganiser mes textes, lister et stocker des idées, conserver mes recherches (et les rendre accessibles, trouvables en trois clicks, exportables), depuis la liste des articles pour le blog jusqu’aux romans de plus de 120,000 mots, tout passe maintenant par cet outil, qui rend simplement la vie d’auteur plus facile.

Se concentrer sur ses idées

J’ai aussi appris à apprécier un environnement minimaliste pour me concentrer sur mes idées et mon texte, et réduire le risque d’être distrait par une interface complexe ou des couleurs vives.

Le succès de logiciels comme ByWord ou iAWriter, qui sont des traitements de textes dépouillés (au bon sens du terme) est compréhensible de ce point de vue. Je les utilise d’ailleurs encore souvent pour des textes courts, ou encore sur mes iAppareils.

Mais je reviens vers Scrivener dès qu’il s’agit d’organiser mon texte, d’avoir des références sous les yeux, ou simplement d’avoir la structure complète d’un projet plus complexe directement à l’écran, dans le même outil d’écriture qui me permet de travailler mes idées.

Scrivener, un outil d’écriture très complet

Seulement voilà: Scrivener peut aussi s’avérer très complet et complexe (pour être juste, si l’utilisateur le veut !)

img scrivener complet tout affiché

Scrivener, toutes voiles dehors. 

Et ceci d’autant plus que l’interface n’est pas (encore) francisée.

L’intérêt de Scrivener n’est plus à démontrer (peut être fera-t-il le sujet d’un nouvel article, plus généraliste), mais dans cet environnement complet, comment puis-je retrouver ce côté minimaliste, à mon goût, et qui me permette de rester concentré sur mon histoire, et de simplement transférer ce que j’ai dans ma tête vers mon fichier texte ?

Unclutter

Unclutter, que l’on pourrait traduire librement par simplifier.

Scrivener propose une première solution simple, probablement initiée par ByWord: le mode composition (chez ByWord, on parlerait simplement de plein écran).

Scrivener en mode plein écran. Ne prêtez pas attention au texte insipide et bourré d’erreurs et de fautes que vous voyez s’afficher: il s’agit d’un brain dump

On peut l’activer soit par le menu View > Enter Composition Mode, soit par le raccourci clavier ALT-⌘-F.

Ici, tout est personnalisable.

À commencer par la police. Personnellement, je préfère écrire en police à espacement fixe, et je suis tombé en amour devant la police utilisée dans iAWriter : Nitti Light, aussi l’ai-je installée dans les paramètres par défaut.

Modifier la fonte d’affichage du mode d’édition reste simple: il suffit de faire un petit tour par les préférences de Scrivener, sous l’onglet Formatting, puis sur le A qui symbolise le choix des polices.

Là, la fenêtre système de choix de police s’affiche. Il ne reste qu’à choisir la fonte, la taille, éventuellement la couleur si vous souhaitez la modifier.

Le reste des options est accessible directement depuis le mode composition (à ne pas confondre avec le mode plein écran de Mountain Lion, CQFD). Si je glisse ma souris vers le bas, une barre de contrôle apparait.

Tout est réglable, avec, dans l’ordre, le zoom, la position de la page, la largeur de celle-ci, et même l’opacité du fond.

Se situer dans la structure d’un texte

Sur des textes plus longs, j’ai souvent besoin de faire référence à des points situés plus tôt dans l’histoire, ou encore de situer la scène dans la structure du document complet. La magie de Scrivener opère, et je peux facilement accéder à ces outils que sont le Binder ou l’Inspecteur (avec ses notes et ses options) en un coup d’œil.

Mais la barre d’outils, avec ses icônes colorées, la barre de mise en forme du texte ou bien même le Binder avec ses onglets vifs peuvent vraiment être une source de distraction.

Enlever ce dont on n’a pas besoin

C’est aussi la force de cet outil: on peut en faire ce que l’on veut. Aussi, virons tout ce dont nous n’avons pas besoin !

Ma police de travail, sa taille et sa couleur ont déjà été choisies dans les préférences. Je n’ai donc pas besoin de la barre de mise en forme, surtout que celle de mon texte de sortie peut être complètement différente (et ce sera le sujet d’un prochain article).

⇧-⌘-R ou le menu Format > Hide Format Bar permet de cacher (ou montrer) la barre de mise en forme.

Tant qu’on y est, je n’ai pas besoin non plus de la règle : ⌘-R ou le menu Format > Hide Ruler, et voilà.

Masquons la barre d’outils multicolore: un clique dans la barre d’outils, et j’ai l’option Hide Toolbar.

Et puis masquons ou affichons le Binder et l’Inspector à la demande :

Interface minimaliste

Voilà, j’ai donc une interface minimaliste, me permettant de me concentrer sur mon texte, mes idées, ou mon histoire.

Et d’un ou deux raccourcis clavier, je peux voir où j’en suis dans mon histoire par exemple en affichant le Binder , ou encore les notes associées à ce chapitre particulier en affichant l’inspecteur.

Quelque part, c’est le meilleur des deux mondes: la simplicité d’un outil de saisie à la ByWord ou iAWriter, et les boites à outils de l’auteur fournies par Scrivener à portée de raccourci clavier.

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